présentation du blog

Bonjour et bienvenue dans le présent blog qui est dédié au jeu d'échecs et plus particulièrement à son histoire et ses légendes.
Le lecteur trouvera dans ce support plusieurs dizaines d'articles en rapport avec l'ensemble de l'histoire du jeu de ses origines les plus lointaines à nos jours.
Comme vous pourrez le constater ce volet des échecs ne manque absolument pas de matière et d'originalité; mais pouvait-il en être autrement pour ce jeu de stratégie combinatoire abstrait et de tactique dont les qualités sont tout à fait exceptionnelles.
Pour une consultation chronologique des articles, il suffit de consulter la rubrique libellés dans laquelle figurent des liens vers les articles. La rubrique libellés figure sur la partie droite du blog.
A noter que le libellé 0000 correspond aux écrits portant sur la période se situant avant JC.

2020

Le championnat du monde 2020 se déroulera dans la seconde moitié de 2020 et opposera le tenant du titre, le Norvégien Magnus Carlsen (photo ci-dessus) au vainqueur du tournoi des candidats qui interviendra du 15 mars au 5 avril 2020 en Russie.
Le tournoi des candidats est un tournoi à 2 tours; celui-ci réunit 8 joueurs qui sont parmi les meilleurs joueurs mondiaux.
Au nombre des participants à cette rencontre au sommet, on trouve un joueur devenu incontournable, l'américano-italien Fabiano Caruana, le challenger du dernier championnat du monde qui fut opposé à Magnus Carlsen.
Ont également été sélectionnés: 3 Russes, 2 Chinois, 1 Azerbaïdjanais et 1 Néerlandais.
Pour en savoir plus, cliquer ici.

1561

Ruy Lopez de Segura a écrit le Libro de la invencion liberal y arte del juego del Axedrez (Livre de l'invention libérale et art du jeu d'échecs).
Ce livre compte parmi les premiers manuels ayant fondé la théorie des échecs en Europe.
Dans ce livre qui a été publié en 1561, Ruy Lopez rappelle les règles du jeu qui sont à peu de choses près celles que nous appliquons de nos jours. 
Il donne également pour la toute première fois une analyse très précise des ouvertures qui étaient connues à cette époque.
Cette approche a fait de Ruy Lopez de Segura "le père de la théorie".

1948

Le championnat du monde d'échecs de 1948 à la Haye puis à Moscou a pour but de désigner un nouveau champion du monde suite à la disparition du champion en titre, Alexandre Alekhine, en 1946.

Mikhail Botvinnik remporte le tournoi face à quatre autres joueurs.

Ce tournoi marque le transfert du contrôle du titre de champion du monde à la Fédération internationale des échecs (FIDE).

Il marque aussi le début d'une domination soviétique qui se poursuivra jusqu'en 1972.

1512

Pedro Damiano publie en 1512 à Rome un traité d'échecs qui est rédigé en italien et en espagnol. Rome est la ville où il s'était réfugié lors de l'expulsion des Juifs du Portugal sous le règne de Manuel 1er.

Dans le traité de Pedro Damiano on trouve notamment des parties qui avaient été publiées par Lucena, des commentaires sur certaines ouvertures et quelques conseils sur la manière de jouer.
Pedro Damiano fournit dans son ouvrage deux conseils particulièrement importants qui n'ont pas pris la moindre ride: 
Conseil 1: "Quand tu as en vue un bon coup, examine toujours s'il n'en n'existe pas un qui serait meilleur". 
Conseil 2: "Quand on possède un avantage matériel, il convient d'échanger le plus de pièces possible, si ces échanges ne présentent pas de danger".

1508

une partie du tableau de Lucas van Leyden

La partie d'échecs est une peinture du peintre néerlandais de la renaissance Lucas van Leyden réalisé en 1508.
Le tableau montre une jeune femme et un homme en train de disputer une partie d'échecs. Le plateau de jeu a 96 cases (8 fois 12 cases) ; il s'agit d'une variante ancienne du jeu qui s'était propagé depuis le 13ème siècle. Cette variante du jeu était à l'époque une métaphore de la rencontre amoureuse. 

Ce tableau est un des premiers exemples de la scène de genre flamande. 

Sept personnages (ils ne figurent pas dans l'extrait ci-dessus) regardent la scène dont une femme avec un capuchon blanc. La jeune femme assise à droite joue avec les pièces noires ; elle est conseillée par un homme qui est probablement son père. En face d'elle son futur mari qui joue avec les pièces blanches détourne son visage et plisse les yeux. Quelques-unes des pièces d'échec représentées sur et à côté du plateau ne sont pas identifiables aujourd'hui car leur représentation a changé au fil des siècles mais une analyse du jeu montre toutefois que les noirs sont en passe de gagner car la femme va proposer un échec à son adversaire avec sa tour. 

La Partie d'échecs de Van Leyden a été acquise en 1874 par la Gemäldegalerie de Berlin avec la collection de Barthold Suermondt.
source Wikipédia

1824

club de Londres

Au XIXe siècle, le jeu d'échecs a franchi les frontières, il est devenu « international ». C'est le nouveau service postal qui a permis aux clubs d'échecs du siècle précédent de correspondre entre eux et de créer ainsi un réseau mondial. 

Un des premiers échanges les plus célèbres fut la bataille que se sont livrée pendant quatre années, de 1824 à 1828, les clubs d'Édimbourg et de Londres. La distance entre ces deux villes étant d'à peu près 600 kilomètres, les lettres prenaient trois jours pour parvenir de l'une à l'autre. C'est le club d'Édinbourg qui gagna, mais une plus grande victoire fut celle des échecs, car les journaux suivirent de près la bataille, ce qui permit à un grand nombre de lecteurs d'observer des parties passionnantes. Les années trente virent se propager les échanges entre différents pays.
source le site de Normand Lamoureux

1999

Garry Kasparov joue contre le reste du monde de juin à octobre 1999. 

L'équipe du reste du monde est aidée par plusieurs grands maîtres dont Etienne Bacrot qui a été plusieurs fois champion de France.
Cette partie débute par une défense sicilienne, c'est à dire e4 c5.
L'équipe du reste du monde abandonne au bout de 62 coups le 22 octobre car il est impossible d'empêcher la promotion du pion blanc qui vient de monter en g7 (diagramme ci-dessus).
Voir le fichier PGN de la partie en cliquant ici.

1894

Alfred Binet est plus connu pour la création du Coefficient d’intelligence (Q.I.) que pour ses études dans les champs des Échecs et de la mémoire. L’ouvrage qu’il publie en 1894, Psychologie des grands calculateurs et joueurs d’Échecs, est pourtant un texte fondateur, une analyse approfondie d’individualités psychologiques remarquables, une importante contribution à la psychologie de l’expertise en calcul et aux Échecs à laquelle les chercheurs se réfèrent encore actuellement. Jouer aux Échecs est une activité qui fait appel à la mémoire et au calcul. C’est à cet aspect-là que Binet, disciple de Charcot, s’est intéressé. Il mit en évidence que bien que de nombreux mathématiciens se sont intéressés au jeu, peu y réussirent. Mathématique et Échecs ont une direction commune et le même intérêt pour les combinaisons, l’abstraction et la précision. Une caractéristique qui manque chez le matheux est la combativité qui semble plus l’apanage du joueur. 
Source Patrimoine sur les Echecs

1962

Viktor Kortchnoï (1931 2016) n'a jamais été champion du monde mais son palmarès a été un des plus prestigieux de tous les temps.

Il a été candidat au championnat du monde en un nombre record d'occasion. La toute première fois, c'était en 1962. Ensuite il fut candidat sans aucune interruption de 1968 à 1991.

1914

Leonardo Torres inventa au début du XXe siècle le premier automate joueur d'échecs et créa ainsi le tout premier jeu électronique (bien qu'il fut électromécanique). 
Cet automate jouait la finale Roi et tour contre roi seul contre un opposant humain. Un bras mécanique déplaçait les deux pièces de l'automate. La machine gagnait toujours.
Leonardo Torres présenta son automate à la foire de Paris de 1914.

1935

Le premier match entre Alexandre Alekhine (1892 1946) et Max Euwe (1901 1981) - photo ci-dessus - a lieu dans différentes villes néerlandaises d’octobre à décembre 1935. 
Max Euwe, qui a conservé son statut d’amateur, gagne à la surprise générale. 
La victoire n'est pas aisée car Euwe décroche le titre de champion du monde avec seulement un point d'avance après trente parties. 
En 1937, Alekhine gagnera le match revanche avec six points d'avance au bout de 25 parties.

1497 (vers)

Luis Ramirez de Lucena (v.1465 v1530) est un joueur d'échecs espagnol et un compositeur d'études d'échecs.
Son ouvrage imprimé sur les échecs intitulé: "Repetición de Amores y Arte de Ajedrez" paraît à Salamanque vers 1497. Il est le plus ancien ouvrage imprimé sur les échecs.
Luis Ramirez de Lucena a donné son nom à la très importante fin de partie tour plus pion contre tour (la position de Lucena), mais celle-ci ne figure pas dans le livre précité de l'Espagnol.

1927

Le Championnat du monde d'échecs 1927 voit s'affronter le Cubain José Raúl Capablanca, champion en titre, et le Français d'origine russe Alexandre Alekhine (photo). 

Il est disputé à Buenos Aires du 6 septembre au 29 novembre 1927. 
Alexandre Alekhine obtient la nationalité française pendant le match (5 novembre).
Alexandre Alekhine remporte le match sur le score de 6 victoires à 3 et devient ainsi le quatrième champion du monde d'échecs.

1450 (vers)

Vers le milieu du deuxième millénaire, les échecs ont déjà considérablement évolué par rapport à l'ère du chaturanga et du chatrang. Les pions peuvent maintenant avancer de deux cases lorsqu'ils quittent leur case initiale et le plateau bicolore tel qu'on le connaît aujourd'hui est au goût du jour.

En 1450 environ, les échecs connaissent leur modification la plus profonde. C'est le sacre de la dame qui devient la pièce de très loin la plus puissante du jeu. 

Pour rendre les parties plus rapides et plus échevelées, des joueurs décident d'autoriser la dame à aller sur l'échiquier aussi loin qu'elle le souhaite, dans toutes les directions, combinant les talents du fou et de la tour.

1927

Géza Maroczy de l'équipe hongroise

La FIDE atteint un premier objectif d'universalité en organisant les premières Olympiades d'échecs de 1927.

Cette première Olympiade se déroule du 18 au 30 juillet 1927 à Londres. 

Le trophée remis au vainqueur, la Hongrie, porte le nom de coupe Hamilton Russel, sponsor de la compétition.
Les places suivantes sont obtenues par le Danemark, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Tchécoslovaquie. La France ne termine qu'à la 11ème place.

1954

Du 16 mars au 13 mai 1954, le Soviétique Vassily Smyslov affronte le champion du monde en titre le Soviétique Mikhail Botvinnik (photo ci-dessus).
A l'issue des 24 parties prévues, les deux compétiteurs sont à égalité avec chacun 12 points ce qui permet à Mikhail Botvinnik de conserver son titre de champion du monde.
Vassily Smyslov parviendra à décrocher le titre de champion du monde en battant Mikhail Botvinnik  en 1957 en 22 parties par 12.5 points à 9.5 points. Mais il perdra le titre l'année suivante contre ce même Botvinnik.

1300 avant JC (vers)

Christine de Pizan (1364 1430) se fait l'écho d'une légende selon laquelle l'ingénieux Ulysse aurait inventé le jeu d'échec sous les murs de Troie vers 1300 avant JC pour divertir l'armée grecque.

Parmi les héros de l'Iliade, Palamède et Achille disputent à Ulysse cette illustre paternité dans l'imaginaire médiéval. 

Ci-dessus Ulysse jouant aux échecs.

1786

En 1786, Benjamin Franklin (ci-dessus) est le premier Américain a publier un ouvrage sur le jeu d'échecs "The Morals of Chess".

On peut y lire: « la prévoyance, parce qu'ils obligent à anticiper ; la vigilance, parce qu'ils exigent que l'on observe tout l'échiquier ; la prudence, parce qu'il faut se garder de jouer des coups sans réfléchir ; enfin, nous y apprenons la plus importante leçon pour la vie : quand tout semble aller mal, nous ne devons jamais nous décourager, mais toujours espérer que les choses iront mieux, toujours chercher résolument la solution de nos problèmes. »

1834

En 1834, le Français Louis-Charles Mahé de la Bourdonnais (ci-dessus) dore le blason de son pays en battant le Britannique Alexander McDonnell.
Le rencontre représente 6 matches et un total de 85 parties qui sont jouées de juin à octobre.
Score final: 45 victoires pour le Français, 27 victoires pour le Britannique et 13 parties nulles.

Mais les Britanniques prirent leur revanche 11 ans plus tard avec Howard Staunton qui battit à plate couture un des principaux champions français d'alors Pierre Saint-Amand.